AVANT-PROPOS :
Cyrille a joué dans plusieurs pièces de théâtre, surtout pendant sa formation au conservatoire. Parmi celles-ci on a pu le voir jour dans : "Les acteurs de bonne foi" de Marivaux, "Noces de sang" de Federico Garcia Lorca, le rôle-titre dans "Britannicus" de Racine, et "Les fruits d'or" de Nathalie Sarraute. En tournée, il a joué dans "Beckett", ou "l'honneur de Dieu" de Jean Anouilh. Les pièces présentées sur cette pages sont des oeuvres réalisées après cette période.
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Début 2003, Cyrille joue dans la pièce de Goethe Faust ou la tragédie du savant , mis en scène par Catherine Marnas pour la Compagnie Parnas. ( Gap du 09 au 12 janvier 2003, Marseille du 15 au 19 janvier 2003, Toulouse les 19 et 20 février)
SIX COMÉDIENS SUR SCÈNE
Faust est seul, la nuit, dans sa bibliothèque pleine de livres, lieu du savoir mais aussi de toutes ses interrogations. Sur le plateau, six comédiens nauséeux, à la fin d'une fête bien arrosée tentent de convoquer cette figure mythique en l'interrogeant sur son actualité. De cet état de chaos, il s'agit pour eux d'agir à la façon d'un révélateur en soulevant une interrogation idéologique sur notre époque. Y a-t-il un Faust aujourd'hui ?
Qu'est-ce que ce mythe nous raconte à nous, femmes et hommes du XXIème Siècle ? Et si le diable existait, quel pacte serions nous prêts à établir avec lui ? Celui-ci n'est certes pas relégué aux contes pour enfants. L'actualité du 11 septembre n'a t-elle pas remis certains termes à la mode ? L'Amérique tient pour les uns le rôle de «Grand Satan» et celle-ci riposte en définissant un «axe du mal».
Présentation par Catherine Marnas :
"La Tragédie du savant est un travail sur le mythe de Faust, ses images et ses représentations. Elle emprunte sa structure générale au texte de Goethe, mais puise aussi dans d'autres versions : celle de Pessoa, en particulier, et celle de Marlowe. La tragédie se noue en cinq épisodes : la bibliothèque idéale ; la tentation du suicide ; le pacte ; l'amour ; la fête. Le drame de Faust naît de son rapport au savoir : sa quête bute sans cesse sur les infranchissables limites du cerveau, et l'insondable mystère de la mort. Alors il passe un pacte avec le Diable pour outrepasser les frontières humaines. C'est ce défi qui m'intéresse, signe de son désespoir et de son appétit. A une époque où le savoir est mis en doute, où les intellectuels sont méprisés ou ignorés, il me semblait urgent de mettre en scène, à travers Faust, notre rapport à la connaissance".
Présentation par Virginie Lou :
"C'est dans un siècle obsédé par les questions du Mal et de la rédemption que paraît le premier récit des aventures du savant Faust, qui vend son âme au diable contre le savoir total et la toute-puissance. Ce mythe nous interroge encore. "La chanson tentante de la fatigue et de l'impuissance", dit Catherine Marnas, "que le Faust primitif entendait en son temps comme nous l'entendons au nôtre, est une prison dont il veut s'échapper. C'est cette révolte, cette pulsion de vie qui a été à l'origine de mon désir d'interroger Faust aujourd'hui." Très vite, cette fascination a été mise en doute. Quelle révolte aujourd'hui ne s'achève pas par un bras baissé ? Quelle transgression, sinon individuelle et dérisoire, imaginer ?."
Équipe de création :
Dramaturgie : Virginie Lou
Scénographie : Carlos Calvo et Michel Foraison
Lumières : Michel Theuil
Costumes : Dominique Fabrègue assistée de Dolorès Roignot
Son : Madame Miniature et Frédéric Garnier
Production :
Coproduction Compagnie Parnas et Théâtre La passerelle/Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
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